Le frette à l'os

Le frette n'était pas juste dans l'air, il était pogné dans l'estomac, dans les os, dans le trou béant d'un maudit filet. À 18 ans, le monde peut te lâcher la main raide. Le système, lui, il te dit: «Bon, là, débrouille-toi,» mais il oublie de dire que tes ailes sont brisées en miettes et que dehors, c'est la grosse tempête d'hostilité.
C'était ça, la réalité de ceux qui n'avaient pas de chez-soi, ceux qui comptaient sur la générosité passagère d'un divan de chum, ou la lumière plate d'une maison d'hébergement. Chaque jour, c'était une criss de bataille invisible pour un p'tit plat chaud, une passe d'autobus, pis la dignité de se sentir propre. L'isolement, c'était le pire esti d'ennemi; il te murmure que t'es tout seul au monde, que personne voit ta misère, que tout le monde s'en câlisse.
Ils sortaient du placement sans aucune boussole, ils niaisaient entre des murs qui leur appartenaient juste pas en tout. La misère noire, c'était leur toile de fond, pis l'espoir, ben ça, c'était un luxe de riche qu’ils pouvaient juste pas s'offrir.
Mais dans les coins reculés de la ville, une autre affaire prenait racine, discrète, mais solide en maudit. Ça se montrait par une bonne tasse de café fumante, un kit de départ pour un premier appart, ou juste l'espace accueillant d'une place qu'ils appellent La Base, où tu pouvais t'asseoir, prendre ton gaz, sans te faire juger. Une maudite bonne main tendue, pas celle d'un intervenant qui chique pis qui lit des règlements, mais celle d'un être humain, qui agit avec respect et bienveillance.
Parce qu'au bout du compte, la plus grande force, c'est pas de te battre seul le poing levé, c'est de former une gang. Une alliance de cœurs et de ressources, unis par un seul élan: transformer la solitude en avenir, pis la précarité en un peu d'espoir.
C'est là que l'ÉKIP est arrivée dans le décor.
C'est l'histoire du monde qui se r'monte, un vêtement, une référence, un sourire à la fois. C'est l'histoire du réseau de solidarité qui a refusé net que ces jeunes avancent seuls. Car, dans cette lutte pour l'autonomie et la dignité, la seule certitude qui tenait la route, c'était: En ÉKIP, on est plus forts.
Pour qu'ils ne manquent plus de filet
Maintenant, on a besoin de nous autres. On peut pas laisser le frette pogné dans l'estomac de nos jeunes. Une passe d'autobus, une tasse de café, un kit de départ pour un appart, ça coûte rien, mais pour eux, c'est la différence entre lâcher la patate pis se dire que quelqu'un se câlisse pas de leur sort.
Aidez-les à continuer de bâtir cette gang. Faites un don, même un petit, pour leur donner le filet que le système a arraché. L'espoir, c'est pas un luxe de riche, c'est un droit.
Pour donner généreusement, pis pour dire «Bienvenue» à nos jeunes:


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