La mathématique de la consolation : Poutine vs. Prédateurs/tricese
La loi du décompte plate
Bon, ça, la petite phrase pour consoler le monde: «Un de perdu, dix de retrouvés.» C'est-tu pas la chose la plus plate qu'on puisse entendre quand on vient de se faire sacrer là?
On va se le dire, l'Un là, c'était pas n’importe qui. C'était la personne avec qui tu passais tes samedis à tripper sur un spécial de PFK, avec qui tu niaisais sur le bord du fleuve. C'était ton chum, ta blonde, ton coco! Pis là, il te lâche comme un vieux bas sale en plein hiver. Ça fait mal en maudit!
Et qu'est-ce qu'on te dit pour te remonter le moral? Dix de retrouvés! (J’avoue que c’est mon dicton pour faire rire!)
Voyons donc! On dirait que t'as perdu tes mitaines, pas ton cœur! La vie, avec sa grande sagesse de matante qui s'en mêle, te dit: «T'inquiète pas, mon p'tit pitou/minou! Tu vas pouvoir pogner une gang de dix épais.ses pour remplacer la personne que tu aimais!»
Dix? J'ai-tu l'air d'avoir le temps de gosser avec dix mononcles/matantes différent.e.s? Ça veut dire que je vais devoir:
- Cruiser dix fois.
- Écouter dix fois l'histoire de leur char ou de leur châlet (qui est sûrement un trou à rat).
- Payer dix fois la facture du resto (parce qu'ils/qu’elles vont toustes être cheaps).
Le Dix, c'est la preuve qu'on n'a rien compris. Quand tu perds ton Un, c'est pas dix bidules qui vont le remplacer. C'est juste que tu vas avoir dix fois plus de chances de tomber sur un.e cabochon.ne!
Non, la vraie sagesse «simonienne», c'est: «Un de perdu? T'es mieux d'aller te chercher une grosse poutine! C'est pas mal plus réconfortant.»



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