L'affaire du gros boute qui rentre pas: Lâcher le lousse
Toute cette patente-là de se buter la tête contre le mur, on a fini par croire que c’était ça, la recette du succès.
«Rame, mon pit! Fais pas ta niaiseuse! Fais du mou!» C'est gravé dans le béton de notre inconscient collectif, juste à côté du complexe du colon qui doit toujours prouver qu'il est bon en crisse.
Sauf que, là, ça fesse.
Quand ça tire, quand ça fait mal en maudit, pis que tu sens que tu forces comme un bœuf pour une niaiserie, c'est pas l'univers qui t'envoie un défi épique. C’est juste le signal lumineux qui dit: «Hey, c’est pas là que ça se passe, ma chère!»
On est tous un peu capotés avec l’idée qu’il faut toujours pousser en malade. On est jammés dans le modèle de la corvée: plus c'est lourd, plus on se sent important, plus on se dit qu'on est productif. On dirait qu’on a peur de la légèreté comme si c’était un péché.
Ce qui nous fait suer à grosses gouttes pour rien:
1. Vouloir être un tough sur toute la ligne
On veut être parfait au bureau, être le parent full engagé, avoir la maison clean comme dans un magazine, pis en plus courir le marathon. On se met une pression pas croyable juste pour avoir l'air de gérer le show.
- À relâcher: L'obligation d’être le boss dans toutes les sphères. Lâcher l'idée d’être sur la coche à tout prix. Accepter de dire: «Ah, pis fuck ça, on verra demain.»
On refuse de demander de l'aide. On veut faire les choses nous-mêmes, de A à Z, même quand on est à boutte et qu'on a juste besoin d'un coup de main. On pense que c’est un signe de faiblesse.
- À relâcher: La sainte peur de déranger. Demander à un chum ou à un collègue de nous dépanner est un gain de temps, pas un échec. C’est juste être smatt.
On a la chienne de se contenter. On pense toujours qu’il y a mieux, plus gros, plus tripant juste à côté. On ne profite jamais du moment présent, on est toujours en train de planifier le prochain move.
- À relâcher: L'idée qu'on a besoin de plus. Faire le break sur la course aux bébelles. Réaliser qu'on est déjà pas mal avec ce qu'on a. Être juste ben, peinard, chez nous.
Le chemin le plus léger, c’est souvent celui qui ne nous oblige pas à jouer un rôle. C'est le chemin où on n'a pas besoin de se faire croire qu’on est heureux quand on est juste fatigué.
Quand ça force, faut pas pousser plus fort. Faut checker le feeling. Est-ce que cette situation-là m’épuise ou est-ce qu’elle m'allume?
Si la réponse est «ça m'épuise en sale», c'est le temps de mettre la pédale douce et de changer son fusil d’épaule. L'univers ne trippe pas sur les martyrs. Il trippe sur ceux qui vivent leur vie à leur propre rythme.



Commentaires
Publier un commentaire