Passer au contenu principal

Suivez-moi

Alors, si tu veux supporter cette maudite bonne idée et montrer que t'as du goût (et un peu trop d'argent qui traîne), abonne-toi à Qlub+.

L'Alcoolisme du Croustillant : Pourquoi les Chips sont le Crack Légal de Notre Société

 


Les chips: Une maudite drogue? Ben oui.


Ce week-end, une question existentielle, fondamentale, presque philosophique, a déchiré le voile de ma conscience engourdie par les saveurs artificielles: les chips, c'est-tu une drogue, ça?


Maudit que oui, c'est une drogue! Pis je pèse mes mots – avec une petite balance de cuisine, juste pour être certaine de pas dépasser la «portion recommandée» qui tient sur une cuillère à thé. Niaise-moi pas avec ça!


Regardez les preuves, là:


Le Slogan R'bordant

Pensez au célèbre adage : «Tu ne peux pas t'arrêter à une seule.» Avouez donc que ça sonne moins comme une promesse gastronomique que comme un avertissement d'un centre de désintox. Imaginez un agriculteur de carottes qui crie: «Bet you can't just eat one carotte!» Personne le croirait. Pantoute!


Le Sevrage Subtil

Je vous mets au défi de ne pas en manger pendant 48 heures. Dès la 25e heure, une sueur froide vous parcourt l'échine. Vous confondez le bruit de votre ventilation avec le crissement lointain d'un sac de chips qu'on ouvre. Vous surprenez votre main en train d'esquisser un mouvement vers l'armoire à «provisions de survie». Le manque! L'envie irrépressible d'une dose de sel et de gras! C’est le craving, mes amis! Un craving qui s’arrête juste avec la dissolution du dernier cristal de saveur sur la langue, laissant derrière lui ce goût âpre de défaite et de poudre orange. Ça, c'est plate en maudit!

Le Triangle Fatidique

Sucre-Sel-Gras. Le secret de la dépendance, c’est pas un complot illuminati, mais une formule chimique digne des meilleurs laboratoires clandestins : l'équilibre parfait entre le Sucre (souvent présent, même si vous ne le sentez pas), le Sel (le grand amplificateur) pis le Gras (le porteur de saveur, le réconfort suprême). Ce triptyque infernal active notre centre de récompense primaire, celui qui, à l’époque des cavernes, nous disait: «Mange ça! C’est rare, c’est énergétique! Tu vas survivre!» Aujourd'hui, il nous dit: «Mange ça! C’est à 1,99 $ pis tu vas grossir!»

La Tolérance – Ayoye

Au début, un petit sachet de 30 grammes suffisait pour un film. Aujourd’hui, une fête ne commence pas tant que le saladier familial est pas rempli à ras bord, pis il va être vide avant la fin de la bande-annonce. Il nous faut une dose de plus en plus grande pour ressentir le même pic de satisfaction. C’est la définition même de la tolérance dans le jargon des toxicos!


Alors, oui, les chips sont une drogue. Une drogue légale, pas chère, socialement acceptable – d'ailleurs, on vous encourage même à partager votre addiction. Elle vous fera peut-être pas perdre votre emploi (sauf si vous en mangez bruyamment en réunion), mais elle vous fera perdre votre ligne pis votre dignité à force de lécher le fond du sac pour récupérer les miettes divines.


Je propose donc d'arrêter de parler de malbouffe pis de commencer à employer le vocabulaire qui convient: «Les Trafiquants de Fritures», «La Crise des Substances Croustillantes», ou encore le «Programme de Désintoxication des 12 Étapes du Sac Vidé».


Pour ma part, je vous laisse. Il est 22h00, pis je commence à sentir un besoin impérieux de chercher mes clés dans le garde-manger. C'est pour un ami, ben sûr. Un ami qui a besoin de faire le plein d'énergie avant une dure nuit de sommeil. Si vous entendez un Crounch sourd, ne vous inquiétez pas, c'est juste la société qui craque sous le poids du sel.


Disclaimer: Cet essai a été rédigé avec un sachet de chips «sel et vinaigre» comme compagnon, une pratique que je déconseille formellement si vous essayez d'être crédible! T'sais, j'ai le feu au lac!





Commentaires

Publier un commentaire

Messages les plus consultés de ce blogue

Pourquoi j'ai pas ma montre : L'éloge de la lenteur dans un monde pressé.

J'ai brisé l'Pacte. Pas avec le Diable, même si ma voisine, la vieille madame Alexander, qui sent la cigarette pis le regret, dirait que c'est la même maudite affaire. Le pacte, c'était avec l'esti de gadget de ma vie, cette maudite montre intelligente qui prétendait mesurer la seule chose qui vaille : le Temps... pis mon rythme cardiaque, mon sommeil, mes pas, mes calories brûlées, la phase lunaire, l'indice UV... T'sé, toutte. L'objet du crime dort dans l’tiroir de ma commode, à côté d'une pile de bas orphelins pis d'un couteau suisse dont l'utilité s'est éteinte avec l'aventure. Pantoute que j’en ai de besoin! C'était une Smartwatch dernier cri. Une foutue bibitte en plastique pis en verre, légère, étanche, ridicule d'efficacité. Elle avait coûté le prix de ma dignité pis elle me rappelait, à chaque vizz-vizz discret, que j'étais en train de perdre une course que j'avais jamais voulu courir. Ayoye. La montre intelli...

Verna, le Serment Vert de Vimont : Une âme contre l’Automne

  Ce n’était pas Avonlea, mais c’était l’automne à Vimont, Laval. Et à Vimont, l'automne frappe avec la même opulence mélancolique, mêlant l'odeur du gazon fraîchement coupé à la froide urgence des saisons. Les érables bordant le boulevard des Laurentides et les rues cossues se drapaient d’une urgence cramoisie, d’un orange safrané si intense qu’ils semblaient brûler de leur propre existence avant de s’éteindre sur l’asphalte mouillé et les tapis gazonnés. Le vent, ce vieux coureur des bois impatient, soufflait des plaines du nord avec l’insistance d’un amant éconduit, arrachant sans pitié les promesses écarlates pour les jeter aux pieds des trottoirs et des voitures garées. Mais là, au sommet d’un grand Érable, juste en face du parc, un être défiait le décret saisonnier avec une audace presque insultante. Elle s’appelait Verna, nom chuchoté non par le vent, mais par le secret de son propre cœur végétal. Verna était une feuille d’érable, et elle était obstinément, résolument v...