Six heures zéro-trois: La guerre froide du matin
La Victoire Contre le Mangeux de Temps (Petit Traité) Le réveil, c'est pas un appel, c'est un constat plate. À six heures zéro-trois , la lumière de la couette projette une vérité pas chic au plafond: la run recommence. Le corps, cette maudite machine en guimauve, il exige que tu te lèves. Mon amie asperger, elle aurait noté l'heure. Six heures zéro-trois. Pas l’idéal. L’idéal, c’était six heures zéro-zéro, point. Trois minutes perdues. Trois minutes où la graine de mou est revenue, où tu as eu le goût de te dire: «Ah, pis non, j’ai le temps.» Mais moi, j’aurais vu la couette comme un «barrage de ouate» contre le frette de l’extérieur. Je me lève. C’est la première victoire. Une victoire invisible, pas même enregistrée par le gouvernement, mais cruciale. Parce que si tu cèdes au sommeil tout de suite, t’auras jamais le courage de confronter la Grande Cenne qui gère la circulation sur la 40, les taxes de bienvenue, et, secrètement, la qualité de ta tartinade de cretons vé...







